Lors de la Conférence sur la coopération transfrontalière à Ludwigsburg, le Land de Baden-Württemberg et la région Grand Est ont décidé d’approfondir encore leur coopération transfrontalière dans la région du Rhin supérieur et signé deux papiers stratégiques.
Il s’agissait déjà du troisième sommet politique de ce type qui, depuis sa première édition en 2020, s’est établi comme une concertation intergouvernementale régionale comparable au Conseil des ministres franco-allemand au niveau national.

La délégation française était menée par le président du Conseil régional Grand Est, Franck Leroy, et Jacques Witkowski, préfet de la région Grand Est. Le Land Baden-Württemberg était représenté entre autres par le ministre-président Winfried Kretschmann, son adjoint et ministre de l’Intérieur Thomas Strobl ainsi que par le secrétaire d’État européen Florian Hassler.
À l’ordre du jour de la Conférence sur la coopération transfrontalière figurait notamment le développement de la mobilité : outre le renforcement des transports transfrontaliers, la liaison directe entre Fribourg et Colmar doit être remise en service sur le long terme.
Les deux gouvernements sont également d’accord pour étendre la coopération dans le domaine de la géothermie dans le Rhin supérieur et pour développer un réseau d’hydrogène transfrontalier. En outre, il a été convenu d’intensifier la coopération dans le domaine de la bioéconomie et d’approfondir la coopération universitaire avec une utilisation réciproque des infrastructures de recherche.
Afin de souligner les avantages et la nécessité d’une coopération transfrontalière et d’envoyer un signal politique en direction de Berlin, Paris et Bruxelles, le Bade-Wurtemberg et la région Grand Est ont également signé deux documents de positionnement sur l’avenir de la politique de cohésion de l’UE et d’Interreg. Concrètement, les gouvernements s’y prononcent en faveur de la poursuite et du renforcement de l’instrument de financement européen Interreg pour la coopération interrégionale. Cet instrument constitue la base financière de nombreux projets transfrontaliers performants et doit, en cas de restructuration de l’aide régionale de l’UE, continuer à être développé de manière décentralisée dans le cadre de partenariats entre les régions concernées, avec la participation des parties prenantes régionales.

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